Humeurinterne

La_vie_d'un_bonobo

Jeudi 18 novembre 2010 à 20:29

 Parait que quand les choses vont bien, le film a pas lieu d'être, on se fait chier, y a rien à raconter, on sort du cercle....

Du cercle des maudits, ouais.

Mais en général, c'est au moins vrai pour la moitié.

Une copine m'a dit: "Depuis que j'suis loin, les gens viennent me parler que quand ils vont mal. J'arrive un jour trop tard, c'est mort, plus de nouvelles, les enfants vont bien ils vivent leur vie" . Je retouche un peu, j'avoue, je sais faire que remanier, re-pondre ce que je lis ou entends m'est quasi-impossible. Eh ouais, ça pose de sacrés problèmes pour les études, mais là n'est pas la question.

Effectivement, on a tous tendance à chercher du réconfort quand on va mal, alors qu'au final on voudrait juste rester mal pour une question d'attention.
Oui, on se tourne vers certaines personnes que quand ça va mal. C'est déjà ça non?????

Bon, j'avoue (encore), être le confident, le mec passif qui ne fait que regarder, ça devient rageant au bout d'un moment, mais eh!, si tu veux changer de statut, arrête de t'interesser à la bouillie de merde et de souillure qu'on t'envoies dans la gueule! 

Je vais bien, tu vas bien, il,elle,on va bien, nous allons bien, vous allez bien,ils vont bien.

Je vais bien, je vais bien, je vais bien, je vais bien... Parfois il faut s'en convaincre, parfois on ne sait plus depuis combien de temps on va bien,... souvent on a pas été bien souvent, souvent, oui, souvent, on se moque bien d'être mal.....

Moi? Je vais bien. Mais je me rappelle ce que ça fait d'être mal. Une partie de moi, profondément enfouie aujourd'hui, voudrait y retourner, juste une latte, juste une petite, allez une latte, rien qu'une, qu'est-ce que c'est j'suis pas accro, allez juste une petite déprime quoi, deux jours, allez un jour et demi même pas, qu'est-ce que tu risques... C'est marrant, mais cette voix a du me suivre toute ma vie, pas sous cette forme mais diffuse dans mon esprit, présomptueuse et bien plus forte que je ne l'étais.

IT'S OVER NOW!!! HAHAAAAAAAAAAAAAAAAAAA!!!!

Balance man, Cadence man, et dance comme un cheval, j'ai encore un tour gratuit mais j'compte pas en profiter.



Jeudi 18 novembre 2010 à 16:44

 Depuis tout petit,

Je fais ce même rêve. Je pourrais le raconter, le détailler, le dessiner, en faire un dessin animé, une animation 3D, un putain de film plein d'effets spéciaux. Je hais ce rêve... Je veux dire.... Il me fascine, vois-tu, et j'aimerais le comprendre.

Tu es la seule personne à qui je peux en parler. La seule, l'unique, mais t'en parler me semble être la plus mauvaise idée que j'aie jamais eue. Le fait même d'y penser me frigorifie, oui, me frigorifie, oui.... Il me semble que ce rêve parle de toi, mais je peux me tromper, en fait il pourrait parler de n'importe qui. Mais je te laisse juger par toi-même. Je me lance.

Il y a un vieux château, un de ces châteaux délabrés qui parsement l'écosse - il s'agit d'un rêve, c'est ce que j'y pense - et derrière lesquels on imagine invariablement un éclair zebrant l'espace contenu entre ciel et terre. C'est ce que je vois, ce château, à deux kilomètres tout au plus. C'est ce qu'il me semble alors, je ne t'apprends pas les choses bizarres qui arrivent dans les rêves, et les proportions ne sont jamais ce qu'elles sont. Je regarde la lande déserte alentour, seul le vent m'accompagne dans mon voyage, semble me pousser dans le dos. Je m'inspecte. C'est une de ces choses qui ont changées au fur et à mesure... Au début je ne pensais pas à regarder ce que j'étais. Je suis moi, rien de plus rien de moins. Mes habits changent, "évoluent" de rêve en rêve. D'un rêve à l'autre, on ne remarque pas grand chose, mais sur toutes ces années, je suis passé du blanc au noir. C'est tout à fait cela, ce début de rêve me fait penser à Macbeth vois-tu. J'ai acquis un miroir, il n'a pas encore disparu, mais dans quelques rêves, il changera en un autre "item". Je dis item, parce que c'est le mot exact, un item. Je ne suis rien d'autre qu'un personnage de jeux vidéo. J'ai l'air fatigué et poussiérieux, le voyage a du être long jusqu'à présent. Peut-être ais-je parcouru plus de chemin à chaque rêve, je ne sais pas. Je me meus enfin, un pied après l'autre. A ma grande surprise (oui à chaque fois) cela est facile. Je ne bondis pas, je ne fais pas de cabrioles, mais je marche aisément, je suis un grand-pas ou un truc comme ça, il faudrait que je relise le seigneur des anneaux, mais c'est en tous cas la pensée qui m'avait traversée à l'époque où je les avais lu.

Je marche en regardant mes pieds, environ trois cent mètres, et j'arrive vers une forêt, sombre, d'où seuls quelques bruit de ci de là viennent perturber la lourde atmosphère qui pèse sur moi. La pression retombe un peu avec mon entrée dans la forêt. La température y est à environ 19 degrés (j'ai tout essayé pour être sûr, merci au thermostat), et l'humidité se fait très vite sentir. J'entends une rivière. Je m'en approche. La lueur de la lune (maintenant je la vois distinctement) fait paraître la scène grandiose, et énigmatique. De l'autre côté de cette rivière, ou plutôt de ce cours d'eau (il faudrait que tu voies ça, vraiment, cette toute petite chute d'eau, et la précision des graphismes de l'eau... les gouttes luisent chacune pour elle-même, s'éloignant des autres lorsqu'elle quitte le lit du cours d'eau pour retomber en une nuée de petits dards luisants ensuite......), il y a moi. Moi gisant quasi-mort de l'autre côté de la rivière. Moi en habits de tous les jours. Il y a la encore une variation de rêve en rêve. Chaque jour mon âge varie totalement. Mais jamais je ne suis plus vieux que dans la réalité. Je suis encore vivant, j'écoute le vent. Je le sais, le moi du rêve sait ce que ressent l'autre, cette plénitude, puis la mort qui m'enveloppe de son drap doucereux. Je meurs, voilà tout, il n'y a pas cette lumière effrayante dont parle certains, pas de douleur particulière, pas de montée vers le ciel ou de descente vers les enfers.... Il y a juste le bruit sourd d'un coeur qui bat de moins en moins vite, participant activement à cette impression de plénitude. Puis, je détourne les yeux. Ce n'était pas mon combat, ni mon ultime instant, l'autre moi est mort très bien. Il est mort plus jeune que moi, d'accord. Ne pas se poser trop de questions, garder cette plénitude à l'esprit.

Puis il y a ce bruit. J'entends distinctement un craquement de branche. Mais comme de mesure, impossible d'en situer la provenance exacte. Je ne retrouve plus la plénitude passée. Je ne suis plus serein, et cela me mets en rage. Je crie alors: "Qui est là?"

Nouveau bruit. Je m'éloigne rapidement. Aucune raison de m'inquiéter, je suis déjà mort, je sais ce que c'est, ça n'est pas douloureux. Néanmoins, mes jambes pédales à une vitesse folle. Je suis revenu à lorée de la forêt. C'est à ce moment là que cette voix...étrange... me parle. Elle semble provenir de plus loin dans la forêt. J'y reconnais ta voix, mais après avoir mieux écouté, je dirais qu'il n'y a pas que ta voix, d'autres si mélangent. S'engage le dialogue suivant:

"-Qui suis-je? 
-Comment veux-tu que je le sache, toi, la voix. Je ne fais que rêver.
-J'aime ta voix. Me la prêterais-tu?
-Alors voilà donc qui tu es? Tu collectes les voix?
-Aucunement. Je n'ai qu'une voix, la mienne. D'où viens-tu?
-Aucune idée. Que me veux-tu?
-... Comment le saurais-je? Est-ce moi qui décide? Non, assurément. Mais j'aime ta voix. Ne veux-tu pas me la prêter?
-Me laisseras-tu passer dans ta forêt alors?
-Ce n'est pas ma forêt. Mais je peux effectivement t'en faciliter le passage.
-Alors j'accepte de te prêter ma voix.
-Tu en es sûr? Qu'importe passer cette forêt, après tout, tu ne fais que rêver, tu le sais.
-Alors qu'importe garder ma voix ou non?
-En me la donnant, tu pourrais réellement la perdre. Les rêves peuvent dérègler ce cerveau qui est le tiens.
-Je ne doute d'aucune de tes paroles. Je t'accorde ma voix."

Sur ce commence la deuxième partie du dialogue, ma voix face à ma voix. Déroutant.

"-Merci
-De rien. Je n'ai pas même perdu ma voix ici.
-En était-il question?
-Il semblait que prêter ma voix me l'enlèverait, au moins jusqu'à ce que je la récupère.
-Peut-être me suis-je mal exprimé alors.
-Me laisseras-tu passer?
-Passe-donc, rien ne t'en empêche."

J'avance donc, sur ce chemin que j'avais emprunté précédemment. Au bout d'une centaine de mètre, je sors de la "forêt", de cette parcelle d'arbre en vérité. Il me semble que j'y ai passé des heures. Je salue la voix qui reste alors muette. Je n'ai croisé personne durant la traversée du sous-bois. C'est un de ces mystères que le rêve instaure.

Je me retrouve l'air bête, sur cette même route. Je ferme les yeux et me réveille alors.Et je pense invariablement à une roue, une roue de char de course, style gladiator....

Je t'ai tout raconté, je me sens las. Il est temps pour moi d'aller dormir.

Bonne nuit.

"Bonne nuit"

Jeudi 18 novembre 2010 à 15:56

Il me semble que cela fait des années que je n'ai plus écrit ici.

J'ai un peu relu tout ça hier, y a de ça, y a de moi. Paraît que c'est le but d'un blog. J'ai retrouvé deux trois vieilles émotions, deux trois vieilles idées. Je dis vieilles, ça peut sembler complétement erroné ET éhonté pour le lecteur de passage... Eh ben pas du tout!! D'avril à maintenant il y a trois pas de géant.

                                      Alors on renoue vieille connaissance? On a une affaire en cours, je lacherai pas comme ça.

L'hiver arrive, c'est un fait, c'est indéniable, c'est..... déprimant?? Tous les ans la même question: "déprime hivernale, oui, non, vais-je subir toutes les plaintes alentour jusqu'au retour du soleil???????"...

Fais chier, no way.

J'me sens bien, ma copine se sent bien, mes amis se sentent (pour l'instant et en général) bien, alors pas de malaise. Mais parler d'un mal c'est parfois pire que l'oublier... On verra, au pire je t'ai vieux confident.

J'ai deux-trois idées bien salées qui me passent par la tête ces temps-ci, j'pense donc écrire encore un peu. Ma mes idées, mais quelque chose qui me permettra d'extérioriser (pour moi)...

Voili, voilou.... 


Mardi 1er juin 2010 à 20:54

 ...BE HAPPY!!!!! -__-

Être heureux, c'est grave cool, nan? C'est un de ces paradoxes de la vie. Soyez malheureux vous rechercherez le bonheur, soyez heureux, vous plongerez vers le malheur. Enfin c'est ce que je croyais. 

Bien sûr ni blanc, ni noir, du gris nuancé tout au plus... des tectoniks plein de couleurs, du ska en domino (ouais domino, j'appelle ça coça, ça fait chier quelqu'un??? rien à foutre!!), enfin tout ça pour dire que j'ai toujours su qu'il n'était pas vraiment question de phases totalement différenciées de bien et de mal, de ying ou de yang.... mais l'équilibre n'était pas instantané, oh non.

Et là qu'est-ce que je découvre??? J'peux passer de loooongs mois (en fait pas si long, même trop courts) en mode joyeux!!!!

Comprenons-nous bien, cela ne me fait aucunement chier, bien au contraire, et je prie (non mais façon de parler quoi...) pour que ça dure (en plus de dieu je ne connais que moi, et je suis le premier à ne pas croire en moi) encore (mais ne prenez pas ça pour de la prétention hein, c'est juste que vous êtes peut-être juste le fruit de mon imagination ou un truc du genre et qu'il est plus facile....) un peu (... de croire que je suis la seule réelle entité existente dans euh "mon monde").


Enjoy.


Jeudi 29 avril 2010 à 14:46

 Ma vie est un enfer.

J'ai 38 ans, une ex-femme, une ex-maîtresse, un ex-fils de 14 ans...

Je suis fini.

Je n'ai plus de boulot, je n'ai plus d'ami, plus de famille...

Mon futur s'annonce sombre.

Discret sur mon escalier de secours, je regarde chez ces gens, la télé semble débiter un flot de conneries incessant, tout le monde semble oublier la vie réelle, moi-même je me retrouve hypnotisé, comme happé... Je reste dans cet état de demi-conscience jusqu'à ce que le père de famille, un homme de mon âge environ, décide de changer de chaîne. "Les infos sur la 1 mon chéri...." Pfff, famille de merde..... "Regarde ils parlent de cet homme qui s'est enfui alors qu'un policier l'avait arrêté!"

Ils parlent de moi. De ma vie, mais... mais l'histoire est déformée... Ce flic ne venait pas m'arrêter normalement. Il ne faisait que me demander d'éteindre ma cigarette. Un endroit public il avait dit, public. Ca oui, c'était public, le monde entier semblait afflué dans ce restaurant. Que faisait ce flic ici? Etait-il venu spécialement pour moi? Je ne crois pas.

Je voudrais leur dire. Ce papier qu'il m'a tendu, en partant, je ne pouvais pas savoir. Il n'y avait qu'un nombre écrit sur le papier, un simple nombre au départ, puis il s'est transformé. Oui, c'est le mot. L'harmonieux 42 s'est transformé, il s'est comme animé sous mes yeux, jusqu'à devenir ce 19 plein de vice. Toute ma vie a semblé défiler, quelque part, sur un poste de télé, mais je ne la voyais pas. Le flic, putain de flic que celui-là, s'est retourné, et m'a regardé d'un air grave. "Asseyez-vous monsieur. Vous transpirez." Il avait dit ça froidement.

".... l'homme a tué 42 personnes et en a blessé..."

19. Oui, je le savais déjà. 19 en avaient réchappé, ma blessure était 19, il s'agissait de ma tour sombre. J'avais totalement oublié les 42 autres, tous tués sans que j'aies besoin d'être conscient. Ceux-là en revanche, représentaient l'espoir de vie qui restait en moi. Je n'en avais tuer aucun, je les avais tous marqués d'un numéro, de 1 à 19, sur la poitrine. L'une des victimes sentait cette odeur de désir si particulière que j'avais déjà sentie auparavant. Un mélange de peur et d'inconscience se mêlant pour former une transe finale qui m'avait subjuguer. C'était la 19° survivante. Seules des femmes avaient survécues, je ne sais pourquoi.

"Maman, il y a un monsieur sur l'escalier!!"

Il est temps de fuir à nouveau. Mon destin est déjà tracé.

Cette quête est la dernière, je la mènerai à bien.

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